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Deux façons de s'adapter à l'incertitude

Deux façons de s’adapter à l’incertitude

« Où sortir ce soir ? »
« Mon travail est-il vraiment utile ? »
« Ce marché m’a l’air prometteur… mais il n’y a pas un risque ? »
« Qu’est-ce que… »

Un monde chaotique est un monde incertain. Des questions apparemment triviales, par exemple d’aller ou non à tel afterwork ou si ce nouveau venu à la banque ne risque pas de rater un ordre complexe que vous venez de lancer, peuvent vous faire imaginer des scénarios-catastrophe.

Peut-être qu’à l’after, telle personne avec qui vous vous entendez peu va venir et tout ruiner, ou bien que ce quartier n’est plus sûr passé une certaine heure, vous ne savez pas trop. Peut-être qu’à la banque, le nouveau va oublier tel numéro de vérification, ou antidater le processus, ou alors un retard va faire passer le transfert après le week-end et le taux de change ne conviendra plus, provoquant une annulation du transfert ou de la transaction… et ainsi de suite. Comme le dit cette petite voix dans la tête, on ne sait jamais si…

Les coûts de l’incertitude

Parfois, l’incertitude est clairement notre amie. Un DJ est beaucoup plus stimulant quand on ne peut pas prédire ses choix musicaux trop facilement. (Autant, sinon, se contenter d’une playlist !) Les films au scénario trop évident, trop certain, sont dépourvus de suspense et nous ennuient assez vite. Plus largement, la suppression de toutes sortes de barrières religieuses, politiques, culturelles, donc des routines et des certitudes associées, ont permis une croissance économique gigantesque et l’expression d’une créativité sans égal dans le passé.

Cependant, l’incertitude a aussi sa face sombre. Les coûts de l’incertitude ne sont pas toujours faciles à établir, tout ce qui est lié au chaos ayant naturellement tendance à sortir des cadres et des mesures, mais il m’a semblé pratique de les classer approximativement comme suit :

1) Le stress. Conséquence la plus évidente de l’incertitude, le stress vient quand vous êtes responsable de quelque chose, mais que cela ne dépend pas vraiment de vous. Un matin, vous êtes dans le métro parisien : un accident paralyse la ligne qui est déjà pleine à craquer. Vous ne pouvez pas accélérer le métro. Pourtant, si vous arrivez en retard au travail, ce sera votre faute. Ou alors, vous gérez une PME, votre plus gros client traîne pour payer… mais c’est à vous, pas à lui, que la banque fera payer les frais de découvert. Le soir, la tension accumulée demeure, et vous devez vous en défaire pour bien dormir.

2) Le remords de l’acheteur. Vous avez acheté un ordinateur portable d’occasion. Il est rapide, efficace, parfait pour le montage vidéo ou la compilation de programmes, les jeux fonctionnent très bien. Une affaire ! Et puis, le printemps venu, patatras : le cœur est beaucoup trop chaud. Dès qu’il fait plus de vingt degrés dehors, l’ordinateur devient brûlant… ce qui vous oblige à acheter un gros refroidisseur externe. Pas de problème pour l’utilisation sédentaire, en revanche transporter tout ça est bien peu pratique. En juillet, en pleine canicule, vous donnez une conférence et empruntez le MacBook de l’organisateur pour montrer le PowerPoint.

Pourquoi ai-je acheté cet ordinateur qui surchauffe ? J’aurais dû dépenser plus d’argent pour un MacBook neuf. Ou alors, pour cet HP à coque aluminium brossé. Ou alors ce dernier Asus tout fin…

Remplacez maintenant l’ordinateur par n’importe quelle voiture, vêtement cher, lieu de vacances, ou par les études ou la formation que vous avez choisie, et le même scénario peut se répéter encore et encore. Nous avons énormément d’options, pour tout, et avec elles vient toujours tôt ou tard l’idée qu’on aurait mieux fait de choisir autre chose. D’autant plus quand d’autres autour de nous semblent avoir fait un meilleur choix.

3) Un manque de standards éthiques partagés et de confiance. Il y a un article plus long, sur ce blog, à propos des questions éthiques. Autrefois, les sociétés où plusieurs cultures ou communautés coexistaient résolvaient les questions de valeurs, de standards et de choix par le territorialisme. Les empires avaient leurs provinces, le Moyen-Âge avait ses guildes, l’Inde ses castes. À chacun ses valeurs, à condition que chacun reste sur le territoire qui lui était attribué. Aujourd’hui, toutes ces limites ont volé en éclats. Nous nous rencontrons plus, mais nous sommes beaucoup plus dissemblables. La vision du monde, les croyances, les désirs profonds des gens autour de nous sont parfois devenus opaques et mystérieux. Comme disait le grand Rudyard Kipling, nous ne voyons plus les âmes derrière les visages. Comment alors faire confiance ?

4) La procrastination. Ce problème peut sembler trivial, mais il ne l’est pas. Des blogs se sont construit une fréquentation de millions de visiteurs, des millions de dollars et d’euros ont été gagnés en publicité grâce à l’ennui chronique des employés de bureau. Quand vous faites face à une tâche qui semble trop grande, trop complexe, ou dispensable, ou quand vous ne savez pas trop comment organiser vos priorités, une solution très tentante consiste à remettre le tout à plus tard. Pourquoi ne pas regarder le fil d’actualités Facebook ? Et cette vidéo de chats ? Et puis… Résultat, vous vous rendez compte que vous avez perdu du temps et que tout ce prêt à consommer a dissipé votre concentration. Si vous étiez plus sûr de ce que vous avez faire, les vidéos de chats seraient peut-être moins tentantes.

5) Un excès de pensée à court terme. Moins on est certain du long terme, plus on investit dans le court terme. Vous avez beaucoup plus de chances de prédire adéquatement ce que vous ferez la semaine prochaine, le mois prochain ou même l’année prochaine que d’ici 5 ans. Les chemins de fer du XIXe siècle se sont construites dans un monde encore relativement stable, où les investisseurs savaient que leurs bénéfices à long terme étaient assurés. Plus quelque chose prend du temps à se construire, plus la stabilité à long terme s’avère nécessaire.

Tous ces coûts de l’incertitude ont déjà été évoqués, analysés par d’autres. Beaucoup s’en sont plaint en y étant confrontés. Quoiqu’on en dise, si une chose est sûre, c’est que ces coûts vont rester avec nous pendant un certain temps. Chacun veut développer son potentiel, et chacun fait ceci, essaye cela, voyage à tel endroit… et comme disait David Ruelle, un pionnier de la théorie du chaos, « plus il y a d’oscillateurs, plus il y a d’interactions entre les oscillateurs, et plus il y a de chaos ». En d’autres termes, nos désirs et nos actes font de chacun d’entre nous la toute première source du chaos dans lequel nous sommes plongés. On ne peut pas y échapper. Pour ne pas être noyés, on doit donc apprendre à rester au-dessus des eaux mouvantes, à naviguer.

Réponses naturelles à l’incertitude

Dans le monde anglo-saxon, où la pensée reste un brin plus naturaliste et évolutionniste que dans le monde francophone, on répond souvent à cela que l’évolution de l’humanité aurait déjà dû nous armer face à l’incertitude. Après tout, nos ancêtres vivaient dans un monde où les risques étaient beaucoup plus durs ! L’histoire antique et médiévale nous montre une suite presque ininterrompue de guerres, de coups d’état et de conflits sanglants. À l’époque, pas d’entreprises mondialisées ni de police. Les entités politiques comme l’Empire romain, qui a généré une paix et une croissance économique sans équivalent pour l’époque, étaient des exceptions que l’on a mis des siècles à ériger.

Dès lors, si les conditions contemporaines sont uniques, l’incertitude en elle-même n’est pas nouvelle et nous devrions être a minima faits pour y faire face. D’ailleurs, si nos propres choix contribuent à l’incertitude d’ensemble, cela implique bien que le chaos dansait en nous avant de déborder dans tous les domaines. La nature était déjà pleine de géométrie fractale bien avant que les mathématiciens découvrent le chaos dans ce domaine irréductible au très classique euclidien. Le chaos est dans la nature, et la nature, c’est aussi l’humain.

Qu’y a-t-il en nous pour répondre à l’incertitude ? Que voulons-nous faire, spontanément, avant que des quantités inouïes d’informations non-filtrées (c’est-à-dire du bruit), des centaines de suggestions et d’autres options innombrables se disputent notre attention ? Enlevez les automatismes appris, le bruit, les couches culturelles : que reste-t-il pour répondre au chaos ?

C’est ici que la théorie des personnalités Myers-Briggs, plus connue sous le nom de 16 types ou de MBTI, peut nous aider. Basée sur les intuitions de Carl Jung à propos des archétypes psychiques et plus encore sur une forte recherche quantitative, le MBTI condense avec brio la diversité bariolée des personnalités en un nombre fini de variables. La personnalité de chacun se répartit suivant quatre couples de contraires :

  • Extravertion vs Introvertion
  • Sensation vs iNtuition
  • Pensée (Thinking) vs Sentiment (Feeling)
  • Jugement vs Perception

Tous ces couples sont aussi des continus. Pour le dire quantitativement, sur un continuum entre 100% Introverti et 100% Extraverti, on peut être 60% I et 40% E, donc un Introverti, mais moins que quelqu’un qui aurait 90% I et 10% E. Personne n’est entièrement I ou E : chacun a plus, beaucoup ou juste un peu, de l’un et aussi de l’autre, de l’opposé.

Le caractère est important parce qu’il affecte discrètement ce qu’on aime ou ce qui nous déplaît, ce qu’on recherche et ce qu’on met de côté, ce qu’on choisit, et surtout comment nous avons tendance à nous positionner dans un monde incertain. Des quatre couples de contraire ci-dessus, le dernier est celui qui nous intéresse le plus. Plus quelqu’un est incliné Jugement ou Perception, plus il ou elle aura tendance à répondre à l’incertitude de l’une des deux manières ci-dessous (mais pas de l’autre !).

La réponse Jugement : plus de contrôle !

Le chasseur : guidé par son objectif

Pour l’individu à prédominance Jugement, l’incertitude est devenue trop importante parce qu’on ne l’a que trop laissée grossir. La meilleure réponse à lui apporter consiste à l’éloigner et à ne s’aventurer dans les eaux troubles de l’inconnu que

  1. quand c’est nécessaire, ou qu’il y a quelque chose à y gagner
  2. avec au moins un objectif à l’esprit.

Le reste du temps, autant rester dans le sûr.

David Keirsey, psychologue spécialiste du MBTI et auteur du best-seller S’il vous plaît, comprenez-moi (lien Amazon), décrit les individus à prédominance Jugement comme des « planificateurs ». Ici, le Jugement ne se rapporte pas au préjugé ou à ce qu’on appelle parfois l’emporte-pièce, encore que les types J risquent peut-être de prendre ce pli en vieillissant s’ils n’y prennent pas garde, mais sur la priorité donnée aux prises de décision. Les types J se sentent plus à l’aise en

planifiant leur vie quotidienne… les [types J] tiennent des agenda, des calendriers, des listes, des syllabus, des plans, des registres, et ainsi de suite, autant pour eux-mêmes que pour les autres.

Ce style de vie s’accompagne d’une forte tendance à valoriser le travail :

Les planificateurs, qu’ils soient attentifs à leur environnement ou plutôt introvertis, ont tendance à penser que le travail passe en premier et que la tâche prévue doit être terminée avant de partir jouer ou se reposer. Cette éthique du travail motive fortement les planificateurs à faire tout ce qu’ils peuvent pour terminer le travail. Ils établissent des délais, les prennent au sérieux et attendent de toutes les parties prenantes qu’elles en fassent autant.

Le revers de la médaille est évidemment une faible tolérance au désordre, en particulier chez soi, maison ou bureau :

Les planificateurs ont tendance à se montrer propres et rangés. Ils aiment que leur bureau soit en ordre et leur maison rangée – vaisselle lavée, lit fait, voiture bien rangée sur le parking et ainsi de suite. Non pas qu’ils arrivent toujours à tout faire, mais un espace personnel en désordre a tendance à les ennuyer, et quand c’est le cas, ils mettent la session de rangement ou de nettoyage en haut de leur liste des priorités.

Les types J tolèrent moins l’incertitude et l’ambigüité que les Perceptifs. Ils semblent moins flexibles, et certains disent qu’ils portent mieux les uniformes. Ils suivent une routine plus facilement et ont davantage tendance à suivre les règles.

Dit comme cela, on pourrait croire que les types à prédominance Jugement sont moins adaptés à un monde chaotique, mais cette équation personnelle a aussi ses avantages. Les types J entraînés savent maintenir le cap lorsque les choses s’emballent et que le rythme s’accélère. Ils peuvent aussi être moins affectés par l’incertitude parce qu’ils ont su la mettre de côté : donner moins d’importance à l’inhabituel, au douteux ou au trop incertain rend la gestion du quotidien plus facile et aide à se concentrer sur l’essentiel.

La réponse Perception : il faut savoir jouer

L’enfant : joueur et ouvert d’esprit

De l’autre côté du spectre, la Perception renvoie à une primauté accordée non aux décisions mais « à la recherche d’options et au fait d’être libre de tout emploi du temps ». Keirsey appelle les Perceptifs des « essayeurs » :

Les essayeurs restent ouverts aux chances de faire quelque chose qu’ils voudraient faire, aux opportunités, aux alternatives qui pourraient bien se présenter… Les essayeurs ont un rapport plus ludique au travail. La tâche en cours n’a pas nécessairement besoin d’être finie avant que le jeu ou le repos commence. Les délais, pour eux, sont davantage des réveils qui sonnent à une certaine heure qu’autre chose… comme si le délai était un signal pour commencer quelque chose et non pour le finir. Les essayeurs insistent beaucoup plus sur les aspects plaisants et utiles du travail.

L’un des conseils de mon livre, « suivez votre propre chemin, peut-être très différent de celui des autres, mais suivez-le bien ! », semble faire écho à l’un des éléments de cette description :

Les essayeurs… sont beaucoup plus tolérants vis-à-vis du désordre dans leur environnement immédiat. Ils s’absorbent plus facilement dans ce qu’ils font sur le moment et laissent de côté les détails du ménage ou du rangement. Leurs espaces personnels sont souvent encombrés par toutes sortes d’objets qu’ils ont pris, utilisé, puis laissé là une fois leur usage terminé.

Les Perceptifs tendent à se montrer plus créatifs et imprévisibles que les dominantes Jugement. S’il y a quelque chose à trouver dans le hasard, dans une expérience un peu étrange ou autre chose de ce genre, celui qui va tenter l’aventure sera probablement un type Perception.

Comme les J, les P ont leurs propres forces et faiblesses. Sur le papier, les Perceptifs sont mieux équipés pour explorer et jouer avec tout ce qui relève de la création, pour trouver de nouvelles voies, alors que les types J s’occupent mieux de terminer un projet ou d’étayer un chemin déjà ouvert. (Dans la vraie vie, les choses ont souvent un aspect un peu plus… chaotique.) Les P semblent mieux adaptés à l’incertitude : leur côté ludique répond avec souplesse aux imprévus, et ils sont sans doute moins tentés par l’intolérance ou la xénophobie que les types J, mais n’en sont que d’autant plus tentés de procrastiner ou d’abandonner un projet à mi-chemin parce que la stimulation du nouveau s’est évanoui.

L’équilibre : investir à l’opposé

Les psychologues se servent de ces deux manières d’appréhender l’incertitude comme des descriptions de la personnalité. Si vous êtes programmeur et que vous faites face à un problème, que faites-vous ? Essaierez-vous de le résoudre vite, comparerez-vous plusieurs solutions possibles avant de foncer, ou bien allez-vous commencer à imaginer de toutes nouvelles fonctionnalités capables de remplacer entièrement celle qui pose problème au risque d’oublier entièrement de quoi il était question ?

Votre réponse spontanée, l’envie qui vous vient en premier lieu, toutes choses égales par ailleurs, parle pour vous.

Néanmoins, ces deux manières de répondre à l’incertitude ne sont pas figées dans la pierre. On peut s’en servir, non pas seulement comme des descriptions, mais comme un état d’esprit vers lequel on tend, autrement dit comme un chemin conscient.

Dans le yin-yang chinois, chaque couleur a un peu de l’autre en elle-même. Il n’y a pas de yin sans un point yang dedans, et inversement. C’est la même chose ici : même l’individu le plus incliné Jugement prend parfois le temps d’écouter, ne serait-ce que pour avoir assez d’informations, avant de se décider.

Que vous soyez plutôt J ou P, le plus gros risque est de le devenir trop. Qui dit excès dit déséquilibre, et qui dit déséquilibre dit fragilité. Dans un monde chaotique, vous ne pouvez pas vous permettre d’être fragile. Si vous vivez dans l’excès chronique et inconscient, le chaos ne sera jamais vraiment votre ami.

« Je suis une peluche. Joue avec moi ! »

Un bon conseil serait donc d’adopter consciemment la manière d’être de l’autre côté du spectre. Pas celui qui vous est spontané, pas celui qui vous correspond naturellement, mais justement celui d’en face.

Si vous êtes un type Perceptif, vous devriez parfois vous forcer à suivre des règles strictes. Le « flâneur » revendiqué Nassim Nicholas Taleb, spécialiste des probabilités, des options et qui a presque renouvelé le champ de l’étude des risques à force d’expérimenter dedans, suit les règles alimentaires du christianisme orthodoxe pour éviter les excès et gagner les bénéfices santé d’un régime aux vertus prouvées par l’expérience de plusieurs siècles.

Dans le même ordre d’idées, le Juif agnostique A. J. Jacobs a passé un an à suivre littéralement les règles de l’Ancien Testament (voir ici, en anglais) juste pour voir le résultat. Pour quelqu’un qui n’avait jamais été très pratiquant, le choix était loin d’être évident. Le résultat est étonnamment positif : Jacobs s’est rendu compte qu’il devenait plus généreux, plus sensible au sacré en général… et plus concentré sur son travail. Suivre toutes ces règles ne le rendait pas libre de choisir n’importe quoi, bien au contraire, mais libre de ne plus penser à un certain nombre de choses et par là de se concentrer.

Si vous êtes plutôt Jugement, vous devriez « jouer » un peu plus votre vie. Passez vos vacances dans une ville inconnue que vous aurez choisie au hasard deux jours avant d’y aller. Laissez les autres autour de vous faire leurs propres choix, et si un choix vous paraît vraiment mauvais, essayez de le remettre en question de façon ludique plutôt que de le critiquer ouvertement. Les types Jugement sont peut-être ceux qui ont le plus intérêt à s’essayer au trading, vu à quel point les marchés peuvent être chaotiques et récompenser les choix imprévus mais judicieux.

Adopter volontairement la voie de l’autre côté aide à répondre à toutes sortes de problèmes liés à l’incertitude. Si vous êtes incliné Jugement, prendre l’habitude des choix de dernière minute et des événements hasardeux vous rendra plus tolérant, plus flexible et sans doute moins stressé. Si vous êtes Perceptif, un objectif à long terme, des règles et/ou des échéances sérieuses peuvent vous aider à commencer assez tôt et à garder le rythme au fil du processus au lieu de vous éparpiller.

Le management basé sur les qualités est à la mode depuis maintenant des années. Ce n’est pas sans raison : les meilleures qualités des uns et des autres font souvent la différence. Mais mettre trop d’accent sur ce à quoi on excelle au détriment du reste n’est jamais bon. Personne ne veut devenir une version exagérée de lui-même avec les défauts qui vont avec. Personne ne souhaite se transformer en caricature ambulante. Si vous êtes « trop » Perceptif, vous allez peut-être « voir » beaucoup de potentiel ici et là, mais vous n’arriverez jamais à rien en faire, et si vous êtes « trop » Jugement, vous risquez d’ignorer purement et simplement des opportunités uniques tout autour de vous.

Plus que jamais, la connaissance de soi est nécessaire pour bien évoluer. Et si vous ne vous sentez pas le temps pour tenter de suivre vous-mêmes l’autre côté, pourquoi ne pas au moins embaucher ou écouter des personnes qui en ont le caractère ?

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