Mario Varvoglis et le futur de la parapsychologie
Contrairement à la quasi totalité des futuristes, je ne me concentre pas uniquement sur la technologie, la singularité, l’informatique et l’économie. Tout cela est ce qu’on pourrait appeler – on me pardonnera l’anglicisme – mainstream. C’est le courant principal, visible, dominant, du monde dans lequel nous vivons. Je me concentre beaucoup sur ce que l’on pourrait appeler la Singularité de la Conscience. Aujourd’hui, je voudrais partager avec vous quelque chose d’un peu différent. Quelque chose qui a été ridiculisé, moqué, amalgamé à des escrocs qui l’ont repris, mais qui a aussi intéressé jusqu’aux plus hauts cercles du pouvoir.
On pourrait dire que Mario Vergoglis, mon invité du jour, s’intéresse au paranormal ou à la parapsychologie. Lui rejette ces mots. « ‘Parapsychologie’, c’est un mot maladroit », me dit-il. « On aurait dû appeler cela psychophysique. Nous étudions ici à l’Institut (voir plus bas) l’entrecroisement de variables mentales et physiques… » Précognition, transmission de pensée, télépathie, sont le sujet de ses recherches. Non seulement ils ont attiré un fort intérêt par le passé mais ils font surtout l’objet d’une attention renouvelée aujourd’hui.
Si on est ouvert d’esprit, et lorsqu’on est futuriste c’est presque un devoir de l’être, cela peut mériter un peu d’attention. C’est ce que je me dis en arrivant à l’Institut Métapsychique, niché tout près de la porte de la Chapelle à Paris. Je ne serai pas déçu. Et si vous restez avec moi, vous non plus.
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Un mot sur mon hôte
Mario Varvoglis a commencé sa carrière selon les règles en grimpant les échelons universitaires jusqu’à obtenir un doctorat (Ph.D) en psychologique expérimentale. Déjà, il avait ses centres d’intérêt remarquables: les phénomènes psychologiques hors normes tels que la télépathie ou la précognition, c’est-à-dire le sentiment qu’un événement particulier va avoir lieu dans un futur proche. Il a travaillé à un « laboratoire de rêves » au centre médical Maimonides de New York, puis à l’université de Princeton, dans les années 1970 et 80.
« Ces phénomènes (télépathie, précognition) surviennent souvent dans la vie des gens. Les sondages le prouvent. » Trop souvent, selon lui, et de manière trop récurrente pour être dus au seul hasard. « Peut-on enquêter dessus de manière scientifique, avec un protocole expérimental, un environnement contrôlé? Ç’a été mon tout premier centre d’intérêt, mon premier entraînement, et [le début de] ma carrière. »
Dès les années 1970, aux États-Unis, on faisait beaucoup de recherche dessus. « Il y avait deux grands laboratoires à Princeton », se rappelle-t-il, dont un affilié au département d’ingénierie. « Il y avait aussi d’autres labos, au Texas, en Californie, dans le nord du pays… aujourd’hui le plus important de tous se trouve en Californie. » Créé par Edgar Mitchell, un astronaute à la retraite, celui-ci s’appelle l’Institute of Noetic Sciences, enquête notamment sur des guérisons inexplicables (rémission spontanée) et occupe un campus de près de 80 hectares.
(Et moi qui croyais que le Bureau de Recherche et de Défense sur le Paranormal dans Hellboy venait de l’imagination de l’auteur!)
l’Europe, comme à son habitude, était à la traîne. « On faisait un peu de recherche en Allemagne, aux Pays-Bas… En France, certainement pas! Quand j’y suis venu, on ne pouvait même pas aborder sérieusement le sujet en public. Je me suis adapté. Pendant un temps j’ai mis mes recherches au placard. » Confronté à un mur d’incrédulité, Mario Varvoglis passe au-dessous: il se réoriente dans le conseil. S’appuyant sur une expérience déjà considérable, il s’intéresse à la créativité, à son éveil, à ses possibles usages professionnels. « J’ai animé des ateliers sur des questions spécifiques, sur la résolution créative de divers problèmes… aujourd’hui encore je poursuis cette activité pour aider des salariés, des entrepreneurs, des équipes à développer leur potentiel créatif. »
Comme dit pourtant le proverbe, on n’échappe pas à son destin. Le temps passant, de plus en plus de pays européens voient arriver chez eux la tendance américaine. « En Grande-Bretagne, plusieurs universités hébergent d’importantes recherches. Quelques-unes ont aujourd’hui vingt ans au compteur en matière de parapsychologie. En Allemagne… en Italie aussi, cela réapparaît. En France, il y a l’Institut Métapsychique International (IMI), qui a derrière lui une longue tradition de recherche. »
En 1997, en tant qu’autorité reconnue sur ce qu’il appelle psychophysique, Mario Varvoglis se voit offrir la présidence de l’IMI. Il l’accepte. « Vingt ans après, je suis toujours là », à la tête de l’Institut.
L’IMI : « axé non sur les croyances mais sur les faits »
Tandis que la plupart des laboratoires européens se distinguent par leur jeunesse, l’IMI est un survivant d’une autre époque. Cet organisme a en effet presque un siècle. Y sont passés à ses débuts « un certain nombre de chercheurs, de scientifiques… qui s’intéressaient à ces phénomènes. Des choses très étranges s’y sont passées. Tout le monde savait qu’une part des phénomènes rapportés à l’époque étaient erronées ou frauduleuses, mais à côté, il y avait aussi des phénomènes bien attestés qu’on ne pouvait pas rejeter aussi facilement. »
Des scientifiques renommés, certains pionniers de la psychologie moderne, se sont investis dans la recherche dite psychique. William James, Théodore Flournoy, William McDougall, Sigmund Freud, Carl Jung… sont passés par là. De même pour des physiciens comme Oliver Lodge (qui a inventé la radio avant Marconi), des astronomes comme Camille Flammarion, des prix Nobel comme Charles Richet, ou encore Alfred Russell Wallace, co-inventeur avec Charles Darwin de la théorie de l’évolution. (Source)
La mode du spiritisme battait alors son plein. Les écrits d’Allan Kardec caracolaient en tête des gondoles de librairie et la haute société assistait à ses séances de tables tournantes – dont on sait aujourd’hui que beaucoup étaient tout simplement truquées. Conscients du peu de sérieux de tout cela, mais certains par ailleurs que quelque chose échappait à la science « officielle » naturaliste et matérialiste, les fondateurs de l’Institut adoptent d’emblée une approche dont la rigueur n’aurait à envier aux sciences dures, et surtout libre de spiritisme. l’IMI, décident-ils, se basera sur l’expérience et sur les faits.
« Au cours de son histoire, l’Institut a eu de très bons chercheurs, qui se sont concentrés sur ce que nous appellerions des sujets spéciaux. Des personnes capables par exemple de transmettre leurs pensées par télépathie. » Plusieurs définitions – proches mais pas exactement similaires – de la télépathie seront formulées. Le but: que chacune, de façon adogmatique, aide à étudier « les phénomènes associés [au mot] télépathie ».
l’IMI se verra reconnu d’utilité publique par l’État. Cependant, avec la seconde guerre mondiale, les financements s’évanouissent. Pour plusieurs décennies, l’Institut survit, sans guère progresser. Les choses changent de nouveau grâce à l’intérêt renouvelé envers la parapsychologie. De nouveau, les financements apparaissent. À la tête de l’organisme, Mario Varvoglis décide de tirer parti de ses moyens pour « rétablir son axe de travail original, soit l’expérience en laboratoire ». Plusieurs recherches y sont en cours.
À la poursuite de la précognition
La principale préoccupation de mon interviewé: la précognition. Comment enquête-on sur ce phénomène?
Deux approches sont possibles. La première, que Mario Varvoglis qualifie d’élitiste, consiste à trouver des individus ayant déjà des pouvoirs psychiques extranormaux notables et déjà à leur actif des épisodes de précognition. De tels sujets existent. Cependant, « il doit y en avoir tout juste deux douzaines là-dehors ». Dans le cas improbable où l’on parvient à les trouver, on peut centrer la recherche sur eux.
La seconde approche est plus large et facile à pratiquer lorsqu’on ne dispose pas de « sujets spéciaux ». Varvoglis la qualifie de statistique. Elle cherche à trouver, dans un échantillon de population, « un niveau modeste mais discernable de précognition inconsciente. C’est ce que nous appelons l’intuition, le pressentiment. » Une étude typique de cette approche impliquerait au moins 50 individus et monterait couramment jusqu’à une centaine.
Le 22 février 2017, jour de notre entrevue, l’IMI s’apprête à conclure une étude à laquelle participent 80 cobayes. Grâce à des dispositifs de réalité virtuelle, à des stimuli visuels et audio appropriés, les sujets sont mis dans un état tranquille et relaxé avant d’être testés sur des perceptions extrasensorielles (ESP).
« Pouvez-vous anticiper des événements dus au hasard plus souvent que ce que vous devineriez par chance? Si oui, cette capacité peut-elle être entraînée, amplifiée? Y a-t-il des traits de personnalité, des états mentaux, qui y sont plus favorables que d’autres? » À long terme, Mario Varvoglis veut maîtriser « les dynamiques qui sous-tendent le phénomène. Qu’est-ce qui stimule la précognition? Qu’est-ce qui la réprime? »
La physiologie des participants est mesurée en temps réel durant toute l’expérience. Des capteurs sensoriels permettent de surveiller leur conductivité cutanée, une mesure de la sueur et de l’humidité corrélée au stress. Grâce à cela, on peut se rendre compte des cas où ladite conductivité change avant l’exposition à des stimulis stressants non prévisibles.
l’expérience se déroule ainsi: « les sujets sont face a un ordinateur. Dans l’ordinateur, il y a des banques de données avec des images de deux types: les unes, normales, calmes, par exemple des paysages ou des enfants qui sourient; les autres, violentes, agressives, volontairement dérangeantes. » Une nouvelle image choisie au hasard par l’ordinateur apparaît au bout de quelques secondes. Ici, un pic de stress survenant juste après l’apparence d’une image violente serait absolument normal. Mais il arrive aussi que les sujets se mettent à stresser avant qu’une image violente apparaisse et ne stressent pas avant qu’une image calme apparaissent. En d’autres termes, ces sujets-là identifient inconsciemment l’événement à venir et y pré-réagissent correctement, alors que l’événement est choisi par le hasard et logiquement impossible à prévoir.
Au-delà des sujets détectables comme doués, l’étude permet de considérer plusieurs sujets en même temps en les distinguant du reste de l’échantillon. « C’est une approche statistique… ce qui serait trop faible, ou au contraire apparent mais dû à une pure variation statistique » chez un seul sujet, apparaît avec plus de netteté chez plusieurs. Le phénomène précognitif est alors considéré comme analogue à des signaux mieux connus.
C’est comme un signal radio très faible qu’on tenterait d’amplifier par la répétition. On a un signal à peine détectable de précognition ici ou là, et pour le détecter, on doit répéter l’expérimentation encore et encore… et là, on voit apparaître un pré-ressenti de l’événement futur dû au hasard. Le pouvoir précognitif apparaît dans la moyenne de l’échantillon choisi. Nous avons remarqué que certaines populations réussissent mieux que d’autres, par exemple, ceux qui méditent régulièrement s’en sortent mieux aux tests.
(On trouvera des chiffres et des explications techniques plus détaillées sur cette approche dans l’interview, de 23:33 à 24:33.)
Souvenirs de vies passées
On a longtemps cru que la foi dans les sciences, si j’ose dire, obligeait à être mortaliste. Être scientifique ne devrait-il pas conduire à rejeter le « fantôme dans la machine », comme disait le philosophe Gilbert Ryle? Pas nécessairement. Du mathématicien des Lumières Maupertuis à Albert Einstein, des figures fondamentales de la science moderne ont aussi été des croyants. On pourrait d’ailleurs dire, comme le font les philosophes dits émergentises, que l’activité du cerveau est étroitement corrélée à celle de l’esprit, mais que cela n’implique pas que l’esprit ne soit que le cerveau! Les questions spirituelles et philosophiques se posent toujours. Dont celle, immortelle, de la vie après la mort.
À ce sujet, Mario Varvoglis cite le travail d’un psychologue américain, Ian Stevenson. Ce chercheur a passé quarante ans à enquêter sur et à collecter des cas d’enfants ayant apparemment des souvenirs de leur vie précédente. Son travail est plutôt impressionnant: 3.000 cas répertoriés, une synthèse en deux volumes de plus de 2.000 pages et de très nombreux articles académiques. Les enfants en question se distinguent par « des capacités, des maladies, des attractions ou des phobies inhabituelles, qui ne trouvent d’explication ni héréditaire ni environnementale ». Ils ont des souvenirs détaillés de leur vie passée présumée et vont jusqu’à reconnaître des lieux, des personnes, des objets précis.
Le phénomène survient constamment selon certaines règles. Par exemple, les souvenirs des vies passées présumés arrivent entre 4 et 7 ans, après quoi les enfants tendent à ne plus y prêter attention. Il est également trans-culturel: Stevenson a rencontré des cas en Asie ou en Afrique du nord comme en Occident. En chercheur consciencieux, il a fait pour chaque cas un tableau des détails ressouvenus, des témoins et des confirmations, et certains cas sont si riches en souvenirs inexplicables et pourtant exacts qu’il en devient difficile de les nier.
Un autre phénomène qui intéresse les parapsychologues est celui de la vision extrasensorielle. Mario Vervoglis cite ici le cas de Joseph McMoneagle, un sujet dont les pouvoirs de vision à distance auraient été si notables qu’il a été pris en charge par la CIA.
D’après lui, la vision extrasensorielle est possible et peut même s’avérer précise au-delà des barrières du temps. McMoneagle croit avoir vu dans le passé, le présent, le futur, et avoir prédit des événements futurs. Il dit avoir ainsi vu une installation nucléaire chinoise, les otages américains pris par l’Iran en 1979, les brigades rouges, et Muammar Kadhafi. Il aurait également prédit l’existence et la localisation d’un sous-marin soviétique, prédictions qui seront confirmées plus tard par des photos prises d’un satellite. McMoneagle affirme que, malgré ces succès, c’est le stigmate persistant contre le « paranormal » qui provoquera la fin des recherches militaires: « tout le monde voulait le pouvoir extrasensoriel mais personne ne voulait se faire prendre à s’y intéresser. ‘Ah, des sujets psi’, disait-on avec un sourire ironique. Quiconque se retrouvait publiquement associé à ça pouvait dire adieu à sa carrière. » (Wikipedia)
McMoneagle est toujours vivant. « Je l’ai connu », précise Mario Varvoglis. « On a fait ensemble une petite expérience entre la France et les États-Unis. C’est un sujet exceptionnel. Dans son cas, on n’a pas besoin de comparaisons via les statistiques. Il suffit d’étudier ce qu’il a réussi. »
Du bon et du mauvais scepticisme
Tout cela a de quoi susciter le scepticisme. Après tout, il y a toujours eu un intérêt plus ou moins marginal pour les phénomènes dits paranormaux. l’IMI est vieux, le mesmérisme plus encore. Or l’apparente absence de résultats depuis tout ce temps devrait nous amener à nier l’existence même du domaine paranormal ou parapsychologique. Mais est-ce bien le cas? Si un Ian Stevenson n’apparaît guère dans les médias, il est difficile de rejeter ses résultats une fois que l’on s’est penché dessus. Et cela vaut pour d’autres psychophysiciens (selon la terminologie de mon hôte).
J’ai rencontré Mario Varvoglis pour la première fois de ma vie au Club de Budapest il y a dix ou quinze ans. J’étais alors partagé entre l’intérêt et le doute. D’un côté, ce domaine a bien eu sa part de charlatans, de l’autre ceux-ci n’obligent en rien à jeter le bébé avec l’eau du bain. En tant qu’ingénieur de formation je sais à que point la physique moderne est importante, et je ne me sens pas forcé de croire que l’univers s’y réduise totalement.
Le verdict de Varvoglis est que les phénomènes parapsychiques sont bien établis, que leur réalité est connue, au-delà de l’imaginaire et du hasard. Il est aussi tout à fait conscient de la résistance rencontrée par quiconque affirme l’existence de phénomènes paranormaux. « Depuis des décennies, il y a une bataille continue. Ces phénomènes dérangent nos modèles, nos paradigmes établis, notre distinction habituelle entre le réel et le subjectif… et il y aura encore des disputes. »
Aurions-nous été trop stricts dans notre définition du réel? Aurons-nous besoin d’une idée plus large, plus subtile, capable d’intégrer au réel des phénomènes psychiques qui touchent au paranormal?
Comme disait Oliver Lodge, « nous allons les bombarder avec des données, valables, scientifiques, jusqu’à ce qu’ils n’arrivent plus à boucher les trous [dans leurs modèles] et qu’ils nous accusent de mentir. » Quand vous en arrivez au point où, pour continuer à nier quelque chose, vous devez accuser l’autre de mentir, d’inventer, et ainsi de suite, c’est que l’autre a gagné… Pour nous ce sera une victoire morale.
[Ce que j’appellerais] le mauvais scepticisme est celui qui consiste à dire d’avance, « non, c’est impossible », et ensuite à chercher des justifications pour cela. En vérité, nous sommes tous des sceptiques. Nous sommes sceptiques les uns envers les autres. Et c’est ce genre de scepticisme qui nourrit réellement la science.
Trois conseils pour le futur
Mario Varvoglis n’aura pas besoin de précognition pour voir arriver la fin de notre rencontre: je lui demande, comme à chacun de mes interviewés, quel(s) conseil(s) il a à donner à qui voudrait être prêt pour le futur. Certes, l’histoire alambiquée de la parapsychologie a quelque chose de fascinant, d’hypnotisant peut-être, mais pas au point de me faire oublier que c’est le futur qui passe en premier.
Mon hôte me répond avec les trois conseils suivants:
- « Lisez les livres. Ne formez pas votre opinion sur la base de ce qui est dit dans les médias ou du seul monde officiel, Informez-vous, faites vos devoirs. » Quelque soit le sujet, l’âge de l’information nous tend les bras.
- Soyez ouvert d’esprit. « En tant que consultant et conseiller, je souligne constamment l’importance de l’état d’esprit, qui pèse plus lourd que les outils à disposition. » Autant en psychophysique que dans le monde de l’entreprise, « on voit clairement qu’une personne ouverte, réellement motivée, est plus intuitive » et plus créative.
- Explorez. « Essayez des choses, en particulier avec les états de conscience dits altérés comme le rêve ou l’hypnagogie… La plupart de ces états peuvent être atteints en méditant. Si vous voulez avancer personnellement sur ces questions, et j’y inclus la créativité, je crois que la méditation est vraiment la voie royale. »
Pour en savoir plus sur Mario Varvoglis et sur ses recherches, visitez sont site www.mariovarvoglis.com ou l’Institut Métapsychique. Vous pouvez aussi contacter Mario à contact@mario-varvoglis.com