L'article et l'interview sur Radio Ethic

« Le chaos n’est pas le bordel », prévient Bruno Marion, qui accompagne les équipes dirigeantes dans leur adaptation stratégique et dans leur adaptation à un monde devenu chaotique, et auteur de « Chaos, mode d’emploi – solutions individuelles et collectives » (éditions Yves Michel – www.yvesmichel.org). « Nos grands-parents vivaient dans un monde vide. Nous vivons dans un monde plein, les uns sur les autres et connectés. » A titre d’exemple, chaque jour, 50 000 avions décollent, autrement-dit, un million de personnes sont chaque jour en l’air… la moitié de l’humanité est connectée à internet, les émissions de CO2 sont hors de contrôle, 67 personnes sont détentrices de l’équivalent de la moitié des salaires versés à travers le monde, quant à nos schémas classiques, ils ont plus que du plomb dans l’aile : « en Chine, vous avez aussi bien des femmes qui connaissent bien mieux que nous la composition des cosmétiques en vente, et d’autres qui n’en n’ont jamais acheté. » Et en 2004, David Storey est entré dans le Guinness des records pour avoir acheté « l’objet virtuel le plus cher », une île sur le jeu en ligne Project Entropia pour 26 500 dollars. Nos repères et frontières explosent. Un chaos qui peut conduire à l’effondrement, ou dont peut émerger un nouvel équilibre, certes plus complexe, mais qui n’est pas du tout une vue de l’esprit.

Un sujet signé Pascale Marcaggi.